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8 novembre 2024
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DEBUT DE LA SAISON DES PLUIES : Les ouvrages d’évacuation d’eaux de pluie minimisent les inondations à Lomé

Des quartiers entre temps sous les eaux, ont connu une amélioration sensible grâce aux nouveaux  ouvrages construits.
Des quartiers entre temps sous les eaux, ont connu une amélioration sensible grâce aux nouveaux ouvrages construits.

Contrairement aux saisons précédentes, la saison pluvieuse de cette année est passée sans difficultés majeures pour les populations de Lomé de certains quartiers qui étaient le théâtre d’inondations. Cependant,si les ouvrages de rétentions et d’évacuations  d’eau récemment construits ont fonctionné et ont permis aux populations de vivre sereinement cette saison de pluie, ils n’ont pas pu faire face à certaines grosses intempéries qui ont fait encore des victimes.
Agbalépedogan, Dzidzolé, Totsi, Adidoadè, Agouè et ses environs. Voilà les quartiers dont les habitants n’aimaient pas voir les nuages s’amonceler au ciel. Ils craignaient les précipitations comme la lèpre ou la peste. Mais depuis l’année dernière, ces populations abordent tranquillement la saison pluvieuse sans grandes difficultés. Les grands travaux du gouvernement pour réduire les inondations , notamment la construction des ouvrages de  rétentions d’eau et la réhabilitation des caniveaux ont  permis aux habitants de ces quartiers d’avoir les pieds au sec durant cette période.
Mais les risques demeurent si les précipitations atteignent un certain seuil comme on a pu le constater ici et là.

L’inondation persiste
Le dernier  conseil des ministres s’est résolu à reconnaitre qu’en dépit des efforts déployés dans le cadre du Plan d’assainissement de la capitale, les risques d’inondation étaient toujours présents. Les pluies diluviennes qui se sont abattues le 14 et 15 mai derniers sur Lomé ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers, notamment à Gbadago, Agbalépédo, Cacavéli et Agoè mettant au moins 1000 habitants hors de leur concession que le gouvernement a assisté en vivres et vêtements. Face à la résurgence récurrente de ces inondations,le ministère de l’Equipement rural a retenu une série d’opérations ainsi que des travaux urgents à effectuer pour juguler le phénomène.  Le gouvernement prévoit donc  de rendre opérationnels les ouvrages déjà construits et d’assurer un suivi minutieux des ouvrages en construction  avec des dispositifs de secours appropriés.

Soulager Kanyikopé, Akodessewa, Kagomé et autres…
Si la situation semble s’améliorer petit à petit dans la zone nord de la ville de Lomé, elle est très critique dans la banlieue Sud-Est de la capitale. Des quartiers comme  Kanyikopé, d’Akodéssewa, Baguida , Kagomé et Bè Kpota restent et demeurent exposés aux inondations à chaque saison des pluies. Cette saison des pluies ne fait pas exception au grand désarroi des habitants de la zone. C’est pourquoi le gouvernement se hâte dans la mise en œuvre de la 2è partie du projet d’aménagement urbain du Togo (PAUT2) qui va concerner prioritairement ces quartiers. Il s’agit de construire un nouveau lac qui permettra d’accueillir les eaux de drainage de ces quartiers. Plus de 60km de caniveaux y seront construits. L’investissement total est de près de 30 milliards de Fcfa et sera financé par l’Union Européenne.
Le programme contribuera à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration significative de l’environnement socio-économique et sanitaire des populations des zones urbaines ciblées (300.000 habitants) et à la création d’environ 300 emplois.  Selon l’union européenne, la limitation des inondations, en particulier dans le secteur Est de l’axe lagunaire de la ville, représente un enjeu majeur d’aménagement, compte tenu de sa proximité avec la zone portuaire et des poussées d’urbanisation rapide de l’agglomération.
La stagnation des eaux pluviales, les inondations et l’absence de traitement approprié des eaux usées à Lomé constituent un problème capital pour la population. Les conditions d’hygiène sont fortement impactées entraînant une dégradation de la santé des habitants due aux maladies d’origine hydrique ou transmises par les moustiques, en particulier le paludisme.
Ali SAMBA

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