Du 19 novembre, au 4 décembre 2022, le musée Agnassan, de feu Paul Ahyi, à Lomé, servira de cadre au déroulement des activités inscrites à la 3è édition de ArtMéssiamé. Neuf (9) artistes venant de la France, du Burkina- Faso, de la Cote d’Ivoire et du Togo échangeront entre eux et partageront également leur savoir avec des étudiants.
L’initiative, portée par l’Association ” Atelier Ati “, a pour objectif d’ouvrir l’univers de l’art aux enfants et adultes, d’où d’ailleurs des prestations dans les lieux publics, comme le grand marché de Lomé. ” On fera deux semaines de résidence avec des artistes qui travaillent en Europe et en Afrique de l’Ouest. L’idée est de faire rencontrer les artistes pour échanger sur leur vision de l’art et sur les techniques artistiques. A la fin de ces deux semaines, il y aura une restitution au musée Agnassan “, indique Juliette Delecour de l’Atelier Ati.
Pour les organisateurs, la résidence ArtMéssiamé s’envisage comme une plateforme d’échanges sur l’art contemporain et ses pratiques entre des artistes actifs sur les continents Africain et Européen. C’est d’ailleurs l’artiste camerounais Barthélémy Toguo, grand connaisseurs des deux mondes artistiques qui est l’invité de cette édition. « Il viendra soutenir l’initiative et partager avec les participants ses connaissances dans le domaine », fait-on savoir. Des professeurs d’université et des artistes du Togo mettront également leur connaissance au profit des participants à cette résidence.
Une aubaine pour l’artiste togolais TESPRIT qui a déjà participé à la deuxième édition. « Art Amessiame est une résidence qui aide beaucoup les artistes. L’année dernière, il y avait un sculpteur. J’ai saisi l’occasion pour apprendre à sculpter, ce qui m’a permis de préparer actuellement une exposition dans ce sens. Tout le monde apprend à Art Amessiame. C’est d’ailleurs grâce à cette résidence que j’ai participé à beaucoup de rencontres à l’étranger », affirme-t-il.
Des conférences sont également prévues à l’Institut Français de Lomé, ainsi que des visites d’atelier d’artistes comme celui de Kossi Assou à Djassémé. Une table ronde réunira à l’Institut Français la critique d’art Armelle Malvoisin et l’artiste Sokey Edorh pour parler du thème ” S’affirmer en tant qu’artiste “. « De même, un atelier d’écriture autour de la critique d’art, imaginé par l’historienne de l’art, Zoé Monti, et dirigé cette année par les artistes Eric Wonanu et Juliette Corne, est mené avec des étudiants en école de communication et de journalisme. Cet atelier se concrétise par la réalisation d’un catalogue, restitution écrite du workshop, imprimé et distribué au public lors des vernissages de l’exposition », apprend-on.
En rappel, l’association Atelier Ati a vu le jour en 2020, il est le fruit de Kokou Ferdinand Makouvia et de Juliette Delecour, deux anciens étudiants de l’École des Beaux-Arts de Paris, diplômés en 201,. Cette association loi 1901 a pour but de partir, à travers le monde, à la rencontre d’artistes contemporains, de s’immerger dans leur pratique et leurs conditions de travail, pour découvrir leur manière de concevoir une œuvre et sa diffusion.