Les malentendus entre le gouvernement et la Synergie des travailleurs du Togo ne cessent de s’aggraver. Alors que l’on croyait à une accalmie, les travailleurs Togolais réunis au sein de la STT ont programmé une marche pour faire plier le gouvernement afin qu’il soit regardant envers ses revendications salariales. Cette tension qui a monté d’un cran ne laisse pas indifférentes la population, la société civile et certaines associations.
Le Mouvement des Jeunes pour la Popularisation de la bonne Gouvernance (MJPG) est sorti de son silence en fustigeant les comportements peu orthodoxes de la STT qui s’obstine à déstabiliser le pays à travers des revendications salariales. Face à la presse mardi dernier à Lomé, le MJPG se dit indigné par les risques que font courir certains travailleurs à la paix sociale.
Dans ce même ordre d’idées, le mouvement se demande si les revendications salariales passent avant les intérêts de notre patrie commune ?
A quelques encablures près de l’échéance présidentielle, le MJPG estime que les marches populaires ont déjà prouvé leur limite et si la STT programme une énième marche, ce n’est que de la pyromanie. Le mouvement reste tout de même convaincu des statistiques qui prouvent à suffisance que, depuis 2005, le gouvernement ne s’est pas désintéressé des conditions de vie des travailleurs.
La vérité relevée par le MJPG est que, le SMIG a sensiblement augmenté au regard des chiffres. Ce qui veut dire que, le gouvernement s’est réellement attelé à rétablir une meilleure solidarité et une plus juste répartition des richesses nationales.
En somme, les explications données par le porte-parole du mouvement M. Hubert Atuyo avec les chiffres à l’appui montrent clairement que, les salaires des garde-malades en début de carrière par exemple sont passés de 23 592F en 2005 à 85 737 F et les moniteurs et assimilés de catégorie D de l’enseignement qui avaient un salaire de 23 592 F touchent aujourd’hui 84 237F.
A la lumière de ces exemples, le MJPG se demande si les objectifs de la STT avec son intransigeance ne se trouvent pas ailleurs au regard des évènements survenus à Glei ? ”Ces évènements sont-ils indépendants des mouvements de débrayages observés par les enseignants” ? se demande avec ahurissement le MJPG.
Par la même occasion, le Mouvement des Jeunes pour la Popularisation de la bonne Gouvernance dénonce les manœuvres visant à faire des enfants, les victimes.
Par la voix de son porte-parole M. Hubert Atuyo, le MJPG lance un appel pressant à tous les parents d’élèves à s’occuper de leurs enfants et à les empêcher de servir de cobaye à des fauteurs de troubles. ”Aucune manifestation d’élèves ou d’étudiants ne saurait régler les points de divergence entre les travailleurs et l’Etat employeur” s’indigne le MJPG.
Ainsi, le MJPG attire l’attention de la STT que, c’est par le dialogue avec le gouvernement qu’elle trouvera satisfaction de ses justes revendications.
Pour ce faire, le mouvement demande résolument à la STT d’arrêter de se singulariser. Pour sa part, le MJPG trouve que, la grève des travailleurs est inopportune et extrémiste et reste vigilant et mobilisé pour préserver le climat de paix dans notre pays.
Vérité des peuples