Le Panel des facilitateurs de l’UA dans la crise à l’Est de la RDC composé de Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria, Uhuru Kenyatta, ancien Président du Kenya, Mokgweetsi Masisi, ancien Président du Botswana, Catherine Samba-Panza, ancienne Présidente de la République Centrafricaine et de Sahle-Work ZEWDE, ancienne Présidente de l’Éthiopie étaient chez le médiateur désigné de l’Union Africaine (UA) Faure Gnassingbé.
Ce dernier les a invités pour des échanges approfondis sur la médiation africaine à cette crise. ” La rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts visant à rétablir la paix et la stabilité à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et à promouvoir des relations de bon voisinage, pacifiques et constructives entre la RDC et la République du Rwanda “, a indiqué un communiqué de la Présidence du Conseil du Togo qui précise que les discussions ont permis à Leurs Excellences d’harmoniser leurs vues sur la base du principe de fusion des processus de Nairobi et de Luanda et d’une approche unifiée des initiatives africaines.
Le Médiateur et le Panel des Facilitateurs ont insisté sur la nécessité d’articuler de manière cohérente les actions des Facilitateurs et celles du Médiateur dans un cadre intégré. Ils ont également mis en avant l’importance d’une collaboration renforcée avec les organisations régionales, notamment la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), ainsi qu’avec des partenaires internationaux tels que le Qatar et les États-Unis d’Amérique.
Le Médiateur et le Panel des Facilitateurs ont salué les récentes démonstrations de bonne volonté de la part des protagonistes du conflit et leur engagement en faveur des moyens diplomatiques de règlement pacifique du conflit.
Sur ces réseaux sociaux, Faure Gnassingbé a écrit ceci : ” C’est avec optimisme et foi en l’avenir du continent que j’ai présidé ce jour à Lomé, en tant que médiateur de l’Union africaine pour la crise à l’Est de la RDC, la première réunion du panel des cofacilitateurs. Ces échanges avec les éminents cofacilitateurs, porteurs d’espoir ont permis d’harmoniser les vues et de poser les bases d’une coordination fluide et inclusive “, saluant le soutien affirmé des partenaires et contributeurs internationaux notamment les Etats-Unis, et l’ONU dont l’engagement à ses côtés confirme la pertinence et la maturité de la démarche enclenchée pour le retour de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Cette partie de la RDC est actuellement occupée par les rebelles du M23 qui ont conquis les villes stratégiques de Goma et de Bukavu. Le Rwanda est accusé par le communauté internationale d’apporter un soutien massif aux rebelles qui pillent les ressources de la RDC. ” En prenant le contrôle de villes clés, comme Goma et Bukavu, le M23 cherche à étendre son emprise sur le territoire et à faire pression sur Kinshasa afin de peser dans d’éventuelles négociations politiques “, indiquait les observateurs de la crise congolaise.
Faure Gnassingbé et son quintet de facilitateurs doivent donc cravacher dur pour ramener d’abord les parties en conflits à la table de négociation et ensuite esquisser les accords de paix pour l’Est de la RDC. Le 25 Avril dernier, dans une déclaration signée à Washington par leurs ministres des Affaires étrangères, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, la RDC et le Rwanda se sont engagés sur une voie permettant de régler leurs différends grâce à des moyens pacifiques, ancrés dans la diplomatie et la négociation plutôt que par un recours à la force ou à des discours hostiles.
Ali Samba
