Les premiers responsables du Fonds du Microcrédit Rural (FMCR) du Burundi ont séjourné dans la capitale togolaise pour s’enquérir des succès de la mise en œuvre du Fonds National pour la Finance Inclusive (FNFI). Il s’est agi également pour la délégation Burundaise de toucher du doigt les stratégies utilisées par les autorités togolaises pour recevoir l’adhésion de plusieurs partenaires techniques et financiers et partager les résultats atteints par le fonds en une année d’exercice.
La délégation brundaise, conduite par Onesphore Nshimirimana, le Directeur des opérations du FMCR , a rencontré l’Association Professionnelle des Institutions de Micro-Finances (APIM) du Togo, Les IMF partenaires du FNFI et des groupes de solidarité qui mettent en œuvre le produit APSEF (Accès des Pauvres aux Services Financiers).
L’APSEF est le tout premier produit du FNFI. Et ce produit a été présenté à la délégation burundaise, le premier jour de sa mission.
Ce vendredi, les premiers responsables du FMCR ont assisté à une rencontre technique, présidée par Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes.
“Nous avons constaté qu’il y a une bonne gouvernance au niveau du FNFI. Ce Fonds est géré professionnellement par des professionnels qui savent d’où ils viennent et où ils vont”, a déclaré M. Nshimirimana, très satisfait de la mission effectuée à Lomé.
Selon la ministre du développement à la base, trois éléments fondamentaux ont concouru aux résultats encourageants enregistrés par le FNFI sur le terrain.
“Le premier élément, c’est que le FNFI est la résultante de toute une démarche entamée par le gouvernement togolais depuis 5 ou 6 années. Le deuxième élément, c’est que nous avons voulu capitaliser non seulement sur les résultats attendus, mais également nous avons fait en sorte que le processus soit participatif et inclusif. Cela veut dire que nous avons pris sur nous, d’impliquer les acteurs, à commencer par les bénéficiaires eux-mêmes”, a-t-elle expliqué.
“Le troisième élément : c’est que l’Etat a mis ce qu’il faut pour qu’on puisse satisfaire les populations togolaises. Et c’est d’ailleurs ce qui a fait que les partenaires ont joint l’acte à la parole”, a souligné Mme Victoire TomégahDogbé.
Lancé en janvier dernier à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, le FNFI a pour objectif de toucher en cinq ans, environ deux millions de bénéficiaires en termes de créations d’emplois, d’activités génératrices de revenus, de micros, très petites, petites et moyennes entreprises.
Financé actuellement sur fonds propres de l’Etat, le FNFI compte à terme diversifier ses sources de financement en mobilisant des Partenaires Techniques et Financiers notamment la BOAD, la BAD, la BIDC, la Banque Mondiale et le Système des Nations Unies qui ont déjà donné leur adhésion à ce nouvel instrument au service des populations.
L- APSEF – son tout premier produit – lancé en avril dernier par le président de la république, fait son bonhomme de chemin avec à la clé, une adhésion massive des populations surtout rurales.
A travers ce produit, des prêts de petits montants (au plus 30.000 F.CFA) sont octroyés à des couches pauvres notamment des femmes, à des taux très bas (5% sans caution matérielle ni de garantie), afin de leur permettre d’avoir de peu de ressources dont elles ont besoin pour développer des activités génératrices de revenus.
L’Etat togolais compte accompagner avant la fin de cette année, au moins 300.000 personnes à développer leurs activités génératrices de revenus. Au total, 2 millions de Togolais devraient bénéficier sur le long terme des produits liés au fonds.