Usant des prérogatives que lui confère la Loi, le Président de la République, Faure E. GNASSINGBE a demandé hier à l’Assemblée nationale de procéder à une deuxième lecture de la Loi fondamentale adoptée le lundi dernier.
En effet, sur initiative d’un groupe de députés et conformément aux textes, l’Assemblée nationale a étudié et adopté le lundi 25 mars 2024, une nouvelle Constitution consacrant le régime parlementaire en lieu et place du semi-présidentiel en vigueur depuis plusieurs décennies au Togo. Ainsi donc, 89 députés avaient adopté, après des délibérations en Commission des Lois puis en plénière, la nouvelle Loi fondamentale du pays, avec une voix contre et une abstention.
Il faut préciser que suivant la procédure, le bureau de l’Assemblée Nationale a transmis hier vendredi au Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, la nouvelle Constitution adoptée, qui selon la Loi dispose de 15 jours pour sa promulgation.
Aussitôt saisi, le Président de la République usant non seulement de ses prérogatives mais faisant preuve d’ouverture, d’écoute, d’attention et surtout de sagesse, le tout privilégiant une démarche inclusive, a décidé de renvoyer le texte aux députés pour une seconde lecture. Ceci afin de garantir que la révision de la Constitution soit le résultat d’un processus délibératif approfondi, reflétant une gouvernance réfléchie et responsable.
Il faut rappeler qu’après adoption de la nouvelle Constitution, certains acteurs politiques, religieux et de la société civile se sont interrogés sur l’opportunité et les motivations de cette révision constitutionnelle.
Aujourd’hui, en demandant à l’Assemblée nationale de passer à une deuxième lecture du texte, Faure Gnassingbé voudrait s’assurer du respect du processus démocratique. En ce sens que la demande de deuxième lecture permet d’assurer que toutes les contributions constructives, potentiellement non considérées lors de la première adoption, soient examinées. Cela montre une volonté d’inclusivité et de prise en compte de diverses perspectives avant la finalisation du texte. Autrement dit, pour s’assurer de sa qualité, de sa pertinence et de son acceptabilité.
Crédo TETTEH