CONFLITS RDC/RWANDA : Faure Essozimna Gnassingbé à Washington, pour écrire assurément la fin d’une guerre

Figure centrale de la médiation africaine, le Président du Conseil de la République Togolaise,  Faure  Essozimna Gnassingbé a été mandaté à la fois par l’Union africaine pour la crise des Grands Lacs et par la CEDEAO pour la crise en Guinée-Bissau.

Si la région des Grands Lacs et la Guinée Bissau constituent  aujourd’hui deux théâtres à deux mandats, il faut noter qu’une seule et même méthode y est appliquée notamment privilégier la stabilité  pour les Grands Lacs et l’ordre constitutionnel en Guinée Bissau.

A Washington depuis hier pour prendre part ce jeudi  à la cérémonie officielle de signature d’accord de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le République du Rwanda, Faure E. Gnassingbé sera aux côtés du Président Américain, Donald Trump  et de Félix Tshisékédi et Paul Kagamé.

L’Accord de Washington, faut-il le savoir, lie directement la désescalade militaire (M23, FDLR, troupes étrangères) à un cadre d’intégration économique régional, avec l’implication directe des États-Unis et le socle humanitaire posé à Paris.

Un accord durable ?

Si certains esprits pourront aisément croire à un énième texte voué à l’échec, il faut tout de même appréhender cet accord comme durable s’il est accompagné par un mécanisme africain robuste de suivi, si la traçabilité des minerais devient une réalité, et si les parties acceptent un coût politique en cas de violation. Auquel, l’éventualité d’un accord de plus n’est pas à occulter.

 L’Accord de Washington  et la position togolaise

Dans les milieux diplomatiques et d’observateurs avertis, quelques voix estiment que l’Accord de Washington viserait un but précis. Celui de privilégier les intérêts miniers américains.

A cette inquiétude, il faut reconnaitre en tout humilité que les  risques existent. Toutefois, ils sont encadrables. Et justement sur cet aspect, la position togolaise est claire. Pas question de  “business as usual”. Toute exploitation donc doit être conditionnée à des critères dde transparence, de partage des revenus et de respect des communautés locales.

Le rôle de Faure E. Gnassingbé dans les Grands Lacs

S’il faut comprendre le rôle du Président du Conseil Togolais dans la crise opposant la RDC et le Rwanda, il suffit juste de l’apprécier comme celui d’un Africain qui essaie, avec d’autres, de démontrer que la paix et la démocratie peuvent être produites, gérées et garanties par les Africains eux-mêmes. Certes avec des partenaires, mais jamais à leur place.

Pour rappel, Faure E. Gnassingbé mène depuis des mois des consultations diplomatiques actives avec les parties prenantes régionales et internationales, en étroite coordination avec l’Union africaine, afin de promouvoir un dialogue constructif et une responsabilité partagée dans la recherche de la paix. Dans ce cadre, il a conduit des échanges soutenus avec des partenaires tels que les États-Unis d’Amérique, la France et le Qatar, visant à mobiliser un appui cohérent aux efforts africains de pacification.

Que pouvons-nous espérer  à court terme des Grands Lacs ?

A ce jour, et pour le commun des mortels, il faut s’attendre avec l’effectivité de l’Accord de Washington à un retrait visible de certaines positions, à une diminution des violations, à un progrès sur la réouverture sécurisée de l’aéroport de Goma et des corridors humanitaires, et l’amorce de mécanismes de traçabilité minière.

Précisons que depuis janvier les violences se sont intensifiées avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.

Jeudi dernier, Paul Kagame avait accusé, de son côté, les autorités congolaises de retarder la signature de cet accord de paix.

Crédo TETTEH

 

 

 

 

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