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30 octobre 2024
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CEDEAO : Sécurité- Election-Paix au menu des discussions

Les Chefs d'Etats présents au 45ème Sommet de la CEDEAO
Les Chefs d’Etat présents au 45ème Sommet de la CEDEAO

Poursuivre les efforts dans la consolidation des acquis à travers notamment le renforcement des réformes économiques, budgétaires et financières ainsi que l’appropriation et la mise en œuvre effective des programmes régionaux , application effective du schéma de libéralisation des échanges et réaliser l’Union monétaire à l’horizon 2020, suppression de la carte de séjour et l’instauration de la carte d’identité biométrique, impulsion à la libre circulation des personnes et des biens, voilà quelques- unes des décisions prises par les chefs d’états et de gouvernement ayant participé au 45è sommet de la CEDEAO tenu dans la capitale ghanéenne. Au-delà des questions économiques, d’autres sujets, notamment politique ont retenu l’attention des participants.

S’agissant des APE (Accord de Partenariat Economique), un communiquérelatif aux travaux du sommet indique les chefs d’Etats ont approuvédéfinitivement l’accord qui tient compte des préoccupations techniques soulevées. Ils demandent donc aux Négociateurs en Chef de l’Afrique de l’Ouest de prendre toutes les dispositions nécessaires pour engager rapidement le processus de signature de l’Accord et de sa mise en œuvre.

De ce fait le sommet encourage les pays à poursuivre les efforts d’information et de sensibilisation des acteurs nationaux et régionaux, un accord jugé juste, équilibré et mutuellement profitable pour les deux parties.

Sécurité alimentaire, énergie et Paix dans la sous-région

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont relevé l’importance des politiques sectorielles dans la réalisation des objectifs de développement durable de la région. C’est ainsi qu’ils ont réitéré les principales décisions prises pour assurer notamment la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie, le développement des infrastructures régionales et le développement humain ainsi que la réduction de la vulnérabilité de la région face aux défis des changements climatiques.

Les Chefs d’Etats et de Gouvernement adoptent le Programme Communautaire de Développement (PCD) dont les composantes et projets prioritaires identifiés contribuent à répondre durablement aux défis de développement à moyen et long terme de la région.

A cet égard, la Conférence charge la Commission de prendre toutes les mesures idoines à l’effet de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce Programme de développement. Elle lance un appel à tous les partenaires au développement afin qu’ils apportent leur soutien conséquent à cette mise en œuvre.

Les chefs d’états et de gouvernement ont réaffirmé le principe de solidarité comme fondement de la Communauté. A cet égard, ils ont souligné la nécessité d’assurer le développement équilibré de la région grâce à des investissements appropriés et intégrateurs dans tous les pays, notamment dans le domaine des infrastructures.

Le sommet d’ACCRA note, avec satisfaction, les progrès enregistrés dans la consolidation du processus démocratique et de la stabilité dans les Etats membres qui s’est achevé par l’investiture, le 23 juin 2014, du Président démocratiquement élu de la Guinée-Bissau. Les chefs d’Etat ont relevé l’attachement de la Communauté aux valeurs et à la pratique de la démocratie et de la bonne gouvernance qui a progressivement renforcé la culture démocratique dans les Etats membres et a permis de s’assurer que tous les Etats membres de la CEDEAO sont désormais dirigés par des gouvernements démocratiquement élus.

Des élections paisibles dans la sous-région

Compte tenu des importantes élections présidentielles et législatives prévues pour se tenir en 2015 au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Nigeria et au Togo, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO réitère son engagement à veiller à ce que les processus précédant et portant sur la tenue effective de ces élections soient libres, justes et crédibles, conformément aux principes de convergence constitutionnelle et d’élections démocratiques du Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance (2001) et selon les normes acceptables sur le plan international.

La Conférence rappelle les conclusions du Sommet Extraordinaire du 30 mai 2014 concernant la multiplication des attaques terroristes par les insurgés de Boko Haram au Nigeria et notamment l’enlèvement répréhensible des filles et des femmes et exprime sa préoccupation face à la situation des lycéennes de Chibok qui sont toujours détenues et aux engins explosifs et autres crimes perpétrés contre la population dans le pays.

Le Sommet exprime sa compassion au Gouvernement et au peuple du Nigeria pour les pertes occasionnées après l’éclatement récent d’une bombe à Emab Plaza à Abuja et assure le Gouvernement nigérian de son soutien et de sa solidarité sans faille dans la lutte contre cette menace terroriste.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement expriment leur profonde préoccupation face à la montée du terrorisme dans les Etats membres, ainsi que les effets néfastes de la piraterie, de la traite des êtres humains, de la prolifération des armes légères et de petit calibre, des enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés non étatiques. Ils chargent la Commission de renforcer ses programmes multisectoriels afin d’aider les Etats membres à relever ces défis, notamment dans les domaines de la formation, du renforcement des capacités et du partage des informations.

Sur le Mali

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement saluent l’amélioration de la situation sécuritaire dans le Nord du Mali depuis les accrochages de mai 2014. Ils saluent l’initiative du gouvernement algérien d’organiser une réunion de suivi pour étudier les voies et moyens pacifiques visant à mettre fin à cette crise, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou.

La Conférence exprime sa solidarité sans faille au Gouvernement du Mali et réitère, à cet égard, sa disponibilité à continuer d’apporter son appui au processus de paix en cours, notamment le dialogue inter-malien et l’activation de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, conformément à l’Accord préliminaire de Ouagadougou. La Conférence réitère également son engagement en faveur de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali et réaffirme le caractère non négociable et sacrosaint de la souveraineté des Etats membres.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement expriment la nécessité, pour toutes les parties, d’œuvrer résolument au règlement pacifique du conflit dans le Nord du Mali. A cet égard, ils invitent les groupes armés non étatiques à cesser tout acte d’hostilité, notamment les violentes attaques perpétrées contre les positions des forces gouvernementales, de la MINUSMA et les populations civiles.

Le Sommet réitère, également, ses appels précédents les invitant à déposer leurs armes, à se soumettre à l’ordre public et à poursuivre le règlement pacifique de ce conflit dans le cadre du dialogue national inclusif.

Le Sommet condamne fermement les diverses attaques perpétrées par les groupes armés non étatiques contre les troupes de la MINUSMA, le personnel humanitaire et les forces de défense et de sécurité du Mali et présente ses condoléances aux pays dont les ressortissants ont trouvé la mort lors des récentes attaques.

DE L’ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE HÉMORRAGIQUE EBOLA

La Conférence souligne la grave menace que représente la propagation de l’épidémie de fièvre Ebola dans la région et qui a occasionné la mort de près de 500 personnes et présente ses condoléances au gouvernement et au peuple des Etats membres touchés.

La Conférence invite la Commission à adopter une approche régionale propre à endiguer et à gérer l’épidémie d’Ebola, en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS).

A cette fin, le Sommet demande qu’un fonds de solidarité soit mis en place. A cet égard, le Sommet salue la contribution du Nigeria de 3 500 000 USD qui se décompose comme suit : 1 000 000 USD pour la Guinée, 500 000 USD pour le Liberia, 500 000 USD pour la Sierra Leone, 500 000 USD pour l’OOAS et 1 000 000 USD au Fonds de la CEDEAO pour Ebola. Le Sommet, en acceptant la contribution du Nigeria, lance un appel aux autres Etats Membres et à la Communauté Internationale pour qu’ils contribuent au Fonds de solidarité.

Koudjoukabalo

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