CANTINES SCOLAIRES : ADRA apporte son soutien au gouvernement à Kara

” A Kara, nous avons évalué la stratégie de cantines scolaires qui étaient fragilisées financièrement. Mais nos rapports ont permis que cette semaine les cantines scolaires ADRA, sur cinq écoles essentiellement dans la région de Kara, seront donc entamées de nouveau. Nous espérons que cette collaboration ira loin parce que j’ai vu l’engagement des autorités de ce pays en commençant par le chef de l’État, et aussi le Premier ministre, qui sont totalement engagés et à nos côtés “, déclarait Kossi Emmanuel Amégnito, le Directeur régional Afrique de l’ouest et centrale de l’Agence Adventiste d’Aide au Développement (ADRA), après avoir été reçu par le Premier ministre Victoire Dogbé.

ADRA va donc reconduire son projet d’alimentation scolaire à Kara, qu’il a déjà mis en œuvre pour l’année scolaire 2023-2024. Le projet vise à améliorer l’accès aux repas nutritifs quotidiens pour les enfants des écoles primaires publiques ciblées, à améliorer les taux de fréquentation, de rétention et de réussite, et à mener des activités de plaidoyer pour l´amélioration des conditions de vie des enfants. Le projet s’inscrit dans la droite ligne du programme des cantines scolaires du gouvernement qui a récemment reçu l’appui de l’Allemagne d’un montant de 7 milliards de FCFA.

Améliorer le taux de fréquentation des écoles

L’alimentation scolaire développée au Togo consiste à offrir des repas chauds aux élèves dans les établissements scolaires, à travers les cantines. Aujourd’hui, elle est devenue un élément primordial dans le système éducatif. En effet, l’ambition “Faim zéro à l’école” fait partie des priorités du gouvernement. Depuis 2020, la loi relative à l’alimentation scolaire garantit l’alimentation pour tous les élèves du cours primaire et du préscolaire des établissements publics.

Selon le gouvernement, le financement des 7 milliards de francs par la République fédérale d’Allemagne permettra au Programme alimentaire mondial (PAM) de distribuer des repas chauds quotidiens à 28 000 enfants, issus de 110 écoles dans les régions de la Kara et des Savanes. Certaines parmi elles accueillent des réfugiés et des déplacés internes.  En dehors de la fourniture de repas, il est prévu la réhabilitation des cuisines scolaires et l’installation de foyers améliorés. À cela s’ajoutent la création de jardins scolaires et d’unités de moulins, ainsi que des formations en nutrition pour les enfants, parents et enseignants.

Par ailleurs, des formations seront aussi organisées à l’endroit de 8 250 petits producteurs et 1 000 femmes en coopératives. Ceux-ci vont être également équipés en matériels agricoles.

Les élèves issus des 110 écoles bénéficiaires de cette aide de l’Allemagne peuvent avoir accès à des repas complets quotidiens. Ce qui rejaillira sur l’apprentissage. Par exemple, le taux de fréquentation et la concentration pendant les cours seront améliorés. Par conséquent, les résultats scolaires connaîtront des améliorations.

Les producteurs agricoles issus des régions de la Kara et des Savanes bénéficieront aussi des retombées de cette initiative. C’est très juste qu’il est prévu que les repas scolaires soient préparés avec des produits provenant des petits exploitants agricoles et des coopératives de femmes. Avec cette approche, les producteurs locaux pourront écouler facilement leurs produits, ce qui est un moyen de stimuler l’économie locale.

Objectif, 300 000 élèves…

L’alimentation scolaire couvre chaque année des milliers d’élèves sur toute l’étendue du territoire national. Par exemple, au cours de l’année scolaire 2022-2023, près de 218 395 élèves des établissements primaires publics ont été touchés. Près de 22 millions de repas ont été distribués.

L’objectif de l’État est de parvenir à toucher 300 000 élèves sur l’ensemble du territoire d’ici quelques temps. Pour ce faire, plusieurs outils de gestion, tels que les guides de ciblage et de recettes, ont été mis en place.

A en croire les autorités, l’instauration des cantines scolaires a un effet positif sur l’éducation au Togo. Pour preuve, depuis 2010, le taux d’abandon dans les écoles à cantines scolaires est de 0,8 % contre 1,5 % dans les écoles sans cantines. Quant aux effectifs, ils ont augmenté de 10 % dans les écoles bénéficiaires contre 0,6 % dans les écoles non bénéficiaires.

Koudjoukabalo

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