Bénin-Coup d’État déjoué-Supposé refuge du chef des mutins à Lomé : Une fiction signée Jeune Afrique

Entre fictions et réalités, il y a généralement un grand écart. Le média Jeune Afrique a une fois encore étalé aux yeux du monde ses acrobaties fictives en affirmant sans vérification, le refuge du Lieutenant-Colonel Pascal Tigré  à Lomé après l’échec de sa tentative de coup d’Etat au Bénin qui ressemblait plus à une série de dessins animés où les personnages souffriraient de lucidité et de pragmatisme.

Avec la sortie du porte-parole du Gouvernement béninois, Wilfrid Léandre Houngbédji, tout est maintenant clair que le Bénin ne pointe pas officiellement un doigt accusateur vers le Togo. Ce qui ridiculise donc les affirmations fabriquées sous couvert d’une « source gouvernementale béninoise » affichée par Jeune Afrique.

« A l’heure actuelle, je n’en sais rien. Mais je sais que les enquêtes sont en cours » avait déclaré Wilfrid Léandre Houngbédji avant de renchérir : «  S’il  n’est plus dans le pays et qu’il est dans les pays voisins, la coopération sous-régionale, la coopération internationale et toutes les diligences seront entreprises par notre pays pour demander et obtenir qu’il nous soit livré ».

Jeune Afrique a un incroyable talent

Pour des esprits bien en place, il faut faire preuve de beaucoup d’imagination ou disposer d’un passé très concret dans les locaux (de Lomé 2), pour inventer un refuge aussi précis.

À lire certains détails sur Lomé 2, dans l’article de Jeune Afrique,  on dirait que la source connaît très bien les lieux ou  serait en train de vouloir réglé de vieux comptes. Tout simplement.

Une infox transformée en vérité imprimée

Prenant en compte la posture de Wilfrid Houngbédji, le porte-parole du Gouvernement de Patrice Talon, sur la supposée domiciliation du   Lieutenant-Colonel Pascal Tigri à Lomé, le Gouvernement béninois  assure n’avoir , à ce stade, aucune information à ce sujet.

La grande interrogation à ce niveau est de savoir si Jeune Afrique n’a pas fait les recoupements nécessaires avant de clamer que le chef des mutins s’est réfugié au Togo ? Autrement dit, quand une infox vient clairement d’un couloir politique, le minimum est de la vérifier avant d’en faire une vérité imprimée. Et ceci Jeune Afrique doit bien le savoir. Qu’est-ce qui n’aurait pas donc bien marché alors ? Le sensationnel aurait-il pris le dessus ou cela dénote clairement d’une intention de nuire à outrance, aux relations entre le Togo et le Bénin ?  Et surtout à l’image du Togo et de son Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.

Pour rappel, entre le Togo et le Bénin, il y a des familles, pas des complots. Ce qui nous fait dire que la fiction publiée par Jeune Afrique n’a rien à voir avec les réalités des deux pays. Bien plus encore, quand on connaît l’histoire commune le Togo et le Bénin, on mesure à quel point cette fake news est une trahison de la fraternité des peuples.

Entre les Togolais et les Béninois, il y a assez de respect pour ne pas avaler des histoires sans preuves sur l’un ou l’autre.

Somme toute, on peut critiquer le Togo sur des sujets, mais inventer un refuge de putschistes à Lomé 2, c’est insulter tout un peuple.

« Notre pays se bat pour empêcher les coups d’État, pas pour loger leurs auteurs. Il serait temps que certains relisent la carte » nous affirme un analyste politique.

« On ne demande pas de censure. On demande juste qu’on arrête de transformer le Togo en décor de fiction politique » nous rajoute un observateur de la politique africaine.

Crédo TETTEH

 

 

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