Le Country Policy and Institutional Assessment (CPIA) est une évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA), réalisées chaque année par la Banque mondiale pour mesurer et classer la capacité des pays à utiliser efficacement l’aide. Les notations CPIA sont utilisées par la Banque pour calculer les notes de performance des pays et jouent un rôle important dans la détermination de l’allocation de l’aide de la Banque. Celles de 2023 ont été publiées sous peu. Mention bien pour le Togo.
« Le secteur commercial a été renforcé, grâce à des réformes portant sur les échanges et les services logistiques, dont l’adoption d’une Loi d’orientation pour le secteur des transports et la numérisation des procédures douanières. Le secteur financier s’est étendu, avec l’introduction de la loi relative à l’affacturage, la nouvelle Stratégie d’inclusion financière, l’utilisation efficace du bureau de crédit et la privatisation de l’International Business Bank Togo ». Ce sont les points forts que le rapport de la CPIA 2023 attribue au Togo. Le pays obtient d’ailleurs la note de 3,7, bien au-dessus de la moyenne des pays africains de l’Afrique de l’Ouest.
De quoi réjouir le Gouvernement togolais, qui s’est fait un credo de mener des réformes courageuses pour améliorer son climat d’affaires. Selon Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire Générale de la Présidence de la République, en charge la Cellule Climat des Affaires (CCA), ce progrès est le fruit du vaste programme de réformes institutionnelles et économiques initié, par le Président Faure Gnassingbé depuis 2017. Ces réformes ont entrainé une amélioration significative du score du Togo, passant de 3 en 2017 à 3,7 cette année, la plus forte augmentation en 2022 en Afrique. « Les avancées enregistrées par le Togo dans le classement CPIA depuis 2017 reflètent les bénéfices tangibles des réformes institutionnelles et économiques que nous avons engagées. Non seulement cette hausse est notable, en comparaison avec la tendance générale en Afrique, mais elle nous encourage également à poursuivre nos efforts », a dit Sandra Ablamba Johnson à nos confrères de Togo First.
A en croire la ministre, secrétaire générale, l’amélioration du score CPIA du Togo à 3,7 points a des implications positives sur plusieurs fronts. Ce score optimisé ouvrirait la voie à un accès accru aux financements internationaux, notamment de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque mondiale. Elle explique que sur la scène institutionnelle mondiale, un score CPIA élevé est souvent perçu comme un indicateur de bonne gouvernance et de gestion solide, ce qui peut attirer davantage d’investissements étrangers dans notre pays. « Ces fonds peuvent être essentiels pour catalyser d’autres formes d’investissements et financer des projets de développement d’envergure », fait-elle savoir.
Le CPIA s’appuie sur 16 critères, regroupés en quatre grands groupes, pour évaluer les pays. Il s’agit de la gestion économique, des politiques structurelles, des politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, et la gestion et les institutions du secteur public. Pour chacun des 16 critères, les pays sont notés sur une échelle de 1 (faible) à 6 (élevé). Si le pays excelle dans les domaines de la gestion du secteur public, la qualité de l’administration publique, la transparence, la redevabilité et les mesures de lutte contre la corruption, des efforts doivent être menés en matière de protection sociale, de financement des PME, de services financiers numériques et de transformation numérique du secteur de la microfinance.
« Nous sommes déterminés à faire du Togo un environnement respecté et propice au développement des affaires, tout en favorisant l’inclusion économique dans une perspective de développement durable », a martelé Sandra Johnson.
Ali SAMBA