Lundi 05 mais dernier, gouvernement et syndicats des travailleurs du Togo étaient une fois de plus autour d’une même table pour amorcer la dernière phase des négociations en vue de l’application du statut général de la fonction publique, adopté le 20 janvier 2013 et dont la mise en œuvre ne peut intervenir qu’après un accord entre les deux parties.
Les disccussions du lundi dernier entre le gouvernement et les syndicats des travailleurs du Togo, ont porté essentiellement sur la grille salariale de la fonction publique. Au sortir de ces discussions, la délégation du gouvernement composée des ministres Gourdigou Kolani de la Fonction Publique et Siabi Aglo du Travail, a fait de nouvelles propositions. Un comité technique planche sur deux options de grille salariale. La première est conforme aux capacités budgétaires actuelles de l’Etat ; la seconde entraîne une masse salariale critique de près de 157 milliards de nos francs.
Chose essentielle à retenir, c’est que le gouvernement ne s’y oppose pas à condition que sa mise en œuvre soit échelonnée dans le temps, puisque, comme le dit l’adage, la plus belle femme ne peut offrir que ce qu’elle a.
Mais le statut général de la fonction publique, adopté le 20 janvier 2013, est en attente d’application, car il nécessite un accord préalable sur la grille salariale.
Notons que déjà le premier mai, le ministre du Travail, John Siabi Aglo, a rassuré les syndicats quant à la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de vie et de travail des salariés. Tout en rappelant les efforts du gouvernement, notamment le relèvement du SMIG, des salaires dans la fonction publique, de la valeur indiciaire, et la mise en place d’une assurance maladie pour les fonctionnaires, le ministre John Siabi Aglo n’a pas manqué de relever les contraintes budgétaires auxquelles l’Etat est soumis, ce qui ne lui permet pas de donner une pleine satisfaction aux doléances des travailleurs.
Pour l’heure, la balle est dans le camp des syndicats qui doivent réagir promptement et raisonnablement afin de permettre au gouvernement de penser aux autres secteurs d’activités, non des moindres.
Source: Chronique de la Semaine, n°283 du 07 mai 2014