AGRICULTURE : MISE EN ŒUVRE DE LA GESTION INTÉGRÉE DU PAYSAGE (GIP)

À Yanda, localité située à 280 km au nord-est de Lomé, s’est tenu le lancement d’une opération de reboisement, initiée dans le cadre de la promue par le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP).

Au total, 4 100 plants fruitiers certifiés, dont des baobabs (greffés et non greffés), tamariniers (greffés et non greffés), nérés et jujubiers ont été mis en terre sur les sites pilotes de Nakpatongou (Kpendjal Ouest), Mangokoura (Plaine de Mô) et Badin (Est-Mono), situés dans les zones GIP du FSRP. Ces plantations couvrent une superficie d’au moins 41 hectares.

Cette initiative, portée par le ministère de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, en collaboration avec le ministère de l’environnement et des ressources forestières, contribue aux efforts nationaux de lutte contre le changement climatique en cohérence avec les priorités stratégiques du Gouvernement en matière de développement rural, de sécurité alimentaire et de gestion durable des ressources naturelles.

Au ministère de l’agriculture, on indique que la réussite de l’opération repose sur une approche participative exemplaire : les autorités locales, les ONG partenaires et surtout les communautés rurales bénéficiaires ont été pleinement associées à l’identification des sites et s’engagent désormais à entretenir les plants : ” Dès que nous avons été sensibilisés sur les bienfaits du reboisement, j’ai aussitôt mobilisé ma communauté. Et comme on dit, la charité bien ordonnée commence par soi-même : je me suis personnellement engagé à assurer l’entretien des plants “, a affirmé Kodjo ODJILO, chef du village de Yanda.

Au-delà de l’enjeu environnemental, l’initiative ouvre également des perspectives économiques, notamment pour les femmes. Madame Agnès, bénéficiaire du projet, confie : ” Grâce à ces arbres, nous pourrons produire du jus de tamarin, vendre les feuilles, les graines et la farine de baobab, ou encore les fruits du néré. Cela représente un vrai coup de pouce économique pour nous. ”

Les populations bénéficiaires ont été sensibilisées aux avantages de l’agroforesterie, à l’importance du reboisement, et ont surtout insisté sur la nécessité d’assurer le suivi et l’entretien des plants. À travers cette action concrète, le FSRP illustre sa vision de faire de la transition agroécologique, une opportunité pour améliorer la résilience des communautés tout en créant de la richesse dans les ménages ruraux.

17 coopératives féminines décrochent leurs certificats de salubrité

Il faut dire que l’appui du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-TOGO) se manifestent dans plusieurs domaines, par exemple à travers les activités visant à promouvoir une agriculture intelligente sur le plan nutritionnel, tout en renforçant la sécurité alimentaire et l’autonomisation des femmes.

C’est ainsi que dix-sept (17) coopératives féminines de transformation de céréales, spécialisées dans la production de farine infantiles enrichies au moringa, néré ou encore en patate douce à chair orange (PDCO), viennent de recevoir leurs certificats de salubrité et des emballages étiquetés.

Ces unités de transformation ont été formées par le projet dans le but de contribuer à lutter contre la malnutrition, offrir des produits de meilleure qualité et à moindre coût aux couches les plus vulnérables et surtout de renforcer l’autonomisation économique des femmes rurales, comme le souligne la présidente de la coopérative Motoag-Man de Dapaong : ” Avec ces nouveaux emballages étiquetés et la reconnaissance de salubrité, nous allons mieux vendre et améliorer nos conditions de vie. C’est une opportunité de sortir de l’informel. ”

Pour Elikplim, une coopérative établie à Nyamassila, cette reconnaissance ouvre la voie à de nouvelles perspectives porteuses d’espoir et de possibilités :” Avec ces certificats, nous avons désormais la preuve que notre farine est sûre et répond aux normes. Nous pouvons aujourd’hui amener notre farine à l’hôpital de l’ordre de malte de Elavagnon qui est un grand centre de santé “. Même enthousiasme à Kpalimé, où la responsable de FEMME SOLIDARITE souligne l’impact transformateur du programme : ” Grâce à l’appui du projet, nous avons appris à renforcer nos pratiques d’hygiène et de transformation.

Ce certificat, c’est une fierté pour toutes les femmes de notre coopérative, qui voient leur travail valorisé. Recevoir ce certificat et emballage est une victoire pour nous tous. ”

En plus de la certification, les coopératives bénéficient d’un soutien pour améliorer la présentation et l’écoulement de leurs farines. Ainsi, plus de 30 000 emballages étiquetés ont été acquis et distribués. Ces nouveaux packagings visent à améliorer la visibilité des produits dans les pharmacies, supermarchés et centres de santé ; des lieux jusqu’ici peu accessibles à ces productrices.

Pour marquer l’étape, une mission conjointe CTOP – FSRP – ITRA a sillonné les six régions agricoles du pays du 19 au 25 août 2025 pour remettre officiellement lesdits certificats et emballages aux coopératives bénéficiaires.

Pour rappel, le chemin vers la certification a été rigoureux. D’abord, 720 femmes issues de 60 coopératives ont été formées aux bonnes pratiques de production et d’hygiène. Ensuite, un suivi rapproché a permis de sélectionner les 30 meilleures unités de transformation, parmi lesquelles 17 ont vu leurs produits validés par l’Institut National d’Hygiène (INH), après les analyses menées sur la base des prélèvements de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA).

@LEMEDIUM

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