La capitale togolaise offre de nouveaux ses installations aux acteurs du monde des affaires et aux partenaires multilatéraux pour des échanges sur les grandes problématiques de développement de l’Afrique. C’est le cas l’Assemblée générale annuelle des actionnaires de AFRICA 50 qui s’est ouverte ce Lundi à Lomé. Elle est couplée de la première édition du Forum Infra pour l’Afrique. Des réflexions seront menées autour du thème ” Bancable, évolutif, reproductible ” en vue de baliser la voie aux solutions pouvant contribuer au développement d’infrastructures sur le continent. Africa50, est créé par des gouvernements africains, dont le Togo, et la Banque africaine de développement (BAD) pour promouvoir le financement dans les infrastructures sur le continent.
A l’ouverture de l’événement, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a insisté sur le développement industriel des pays africains à travers les investissements privés. Dans cet esprit, il a fait 5 remarques : la dépense publique ne sera pas suffisante pour atteindre les objectifs de développement des infrastructures ; l’implication du secteur privé dans le financement des infrastructures est incontournable ; l’implication de l’Etat est indispensable pour attirer les capitaux privés ; la nécessité des politiques industrielles.
” Les financements privés que j’appelle de mes vœux doivent entrer dans le cadre global de nos politiques de développement. L’accompagnement des fonds publics par les financements privés doit devenir plus fréquent. Ce n’est pas seulement un impératif budgétaire, c’est aussi un atout en matière de résilience. C’est ce que montrent par exemple les réseaux internet, qui ont été très largement développés par des opérateurs privés, ce qui explique aujourd’hui l’extrême résilience de ces infrastructures. C’est donc dans ce partenariat fécond autour de nouvelles politiques industrielles que l’implication du secteur privé dans les infrastructures se construira en bonne intelligence avec les responsables publics concernés “, a dit Faure Gnassingbé avant d’ajouter que, le partenariat public -privé ne sera fécond que s’il est rentable. Il a dit tendre la main aux partenaires de développement à travers la nécessaire coopération entre financeur public et privé à travers des garanties.
Depuis hier donc, une cinquantaine d’experts en infrastructures des secteurs public et privé, des décideurs politiques et des chercheurs internationaux ainsi que des représentants des institutions internationales confrontent leurs idées sur les problématiques de développement en Afrique.
Ils partagent aussi leurs expériences en matière d’investissement dans les infrastructures, en lien avec la réduction des disparités dans les secteurs de l’énergie, des transports et la logistique. ” Le Togo en tant qu’étoile montante du continent en matière d’investissement retiendra surtout l’attention des participants “, fait-on savoir au Gouvernement.
Plusieurs thématiques liées notamment au déblocage des opportunités en matière d’infrastructures en Afrique, aux transports et à la logistique, aux fondations pour libérer et accomplir la vision de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), sont au programme. La signature des accords de partenariat et de financement et des réflexions idoines en matière d’investissements dans la réalisation des projets d’infrastructures sont attendues à la fin de la rencontre.
Pour le Directeur général d’Africa50, Alain Ebobisse, dans le développement des projets d’infrastructures, il y a souvent des défis qui émergent en cours de route, et c’est valable pour tous les pays du monde, quel que soit le secteur. ” Et bien ce que nous apprécions grandement au Togo, c’est que nos interlocuteurs au niveau du Gouvernement travaillent avec nous de manière pro-active et constructive, dans la recherche de solutions, et cela fait toute la différence lorsqu’il faut concrétiser des projets et attirer le secteur privé. Ceci est à l’image de votre Leadership, Excellence Monsieur le Président la République, et je vous remercie de nous montrer l’exemple et de nous guider vers la recherche constante des résultats positifs pour le bien-être des populations et des entreprises Togolaises et Africaines. C’est donc, avec grand plaisir que nous organisons la première édition du Forum Infra For Africa sur le sol Togolais, à Lomé, une ville chargée d’histoire, un véritable carrefour du commerce africain devenu aujourd’hui un hub logistique et d’affaires de premier plan dans la région et sur le continent “, a-t-il dit.
Au Gouvernement, on soutient que, le choix de la capitale togolaise pour abriter cette importante réunion traduit la confiance renouvelée des partenaires au Togo. En effet, le pays fait du partenariat public-privé le socle de sa politique de développement telle que déclinée dans la Feuille de route gouvernementale à l’horizon 2025.
Les réformes initiées sous le leadership du Président de la République, pour l’amélioration continue de l’environnement des affaires, le renforcement de stabilité, la promotion de l’énergie et de l’agriculture ont facilité l’attractivité des investissements directs nationaux et internationaux pour la réalisation des infrastructures socioéconomiques.
” Le Togo s’est lancé dans un processus de transformation en hub logistique, digital et financier sous-régional. Le pays participe ainsi au rayonnement des investissements dans la sous-région en tant que porte d’entrée des investisseurs et d’autres partenaires au développement “, fait-on savoir.
Ali SAMBA