C’est à travers une déclaration dans une vidéo que l’artiste rappeur Aamron a exprimé son mea culpa et sollicité la clémence du Président du Conseil Faure Essozimna Gnassingbé pour ses erreurs.
S’exprimant librement et publiquement depuis son centre de traitement psychiatrique, le rappeur togolais Aamron a admis avoir eu un comportement inapproprié et présenté ses excuses solennelles.
Le jeune Essowè Tchalla, fils d’un ancien Commandant de Gendarmerie togolaise, a fait part de son profond regret pour tous les actes posés. Il a en outre précisé dans sa vidéo, traverser une phase de dépression avancée.
Reconnaissant avoir entamé un suivi médical dans un centre dédié et de renommée, lequel lui a permis de retrouver actuellement un certain équilibre, l’artiste rappeur togolais Aamron a dans sa vidéo réaffirmé son attachement aux valeurs républicaines, soulignant que le Togo est un État de droit où nul n’est au-dessus des lois.

Le rappeur a reconnu également la légitimité de la procédure judiciaire engagée à son encontre, affirmant que son arrestation n’a rien d’arbitraire et qu’il en assume pleinement les conséquences. Belle preuve d’humilité après avoir donc retrouvé ses esprits après quelques jours de traitement approprié eu égard à son état de santé mentale aux moments de commissions de ses délits.
Il faut noter que dans vidéo-déclaration, l’artiste Aamron a adressé un message de sensibilisation à l’endroit de la jeunesse togolaise. Ainsi donc, il a invitée cette jeunesse exposée à la manipulation, à observer une conduite respectueuse des lois et à se tenir à l’écart de toute action susceptible de compromettre sa responsabilité devant la justice.
Le téléfilm mal réalisé intitulé « Aamron »
Pour rappel, l’artiste et activiste Tchalla Essowè Aamron a été interpellé par les services de la Gendarmerie dans la nuit du 26 au 27 mai 2025 au domicile de ses parents dans une banlieue de Lomé.
Il faut préciser que depuis quelques temps, dans une série de vidéo sur les réseaux sociaux, particulièrement Tic-Toc, le rappeur Aamron s’en était pris aux autorités togolaises, et particulièrement au président du Conseil Faure Gnassingbé avec des propos discourtois et injurieux.
Il avait même traité Faure Gnassingbé le président du conseil était « un incapable », « imbécile », « nul » etc., et demandant qu’il dégage. Ce qui a obligé la justice togolaise à se saisir de l’affaire et interpeller l’artiste.
« Vous avez souvenance depuis un temps, dans un passé récent, j’ai fait une série de vidéos dans lesquelles j’avais des propos injurieux et outrageux envers le président du conseil des ministres, son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Suite à cela, le Togo étant un pays de droit, la justice s’est saisie de l’affaire et j’ai été interpellé », a-t-il déclaré, tout en informant que de son audition, les professionnels de la santé ont estimé qu’il traversait une période de dépression aggravée et ont donc suggéré qu’il soit transféré au centre psychiatrique de Zébé, afin que les médecins puissent l’aider à se reprendre en main.
Estimant qu’après quelques jours de traitement, il est aujourd’hui « un peu plus apaisé », il indique avoir pris conscience de la gravité de ses propos et de ses travers. « J’aimerais pouvoir saisir cette occasion pour demander pardon et présenter mes sincères excuses à son Excellence monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, président du conseil des ministres, par rapport à mon comportement déviant, discourtois et outrageux à son endroit, alors qu’il ne m’avait jamais rien fait », a-t-il laissé entendre dans sa vidéo.
« Les rapports des médecins pourront le prouver, je traversais une période de dépression grave qui m’a fait être hors de moi », a-t-il indiqué. Il a estimé qu’aujourd’hui, il est beaucoup plus apaisé, d’où sa sortie pour présenter ses plus sincères excuses devant le peuple togolais et devant le monde entier.
Amron dit profiter de l’occasion pour dire à tous les citoyens que le Togo est un pays de droit et donc « quiconque viole la loi est tenu de répondre » ;
« Ayant moi-même violé la loi, c’était normal que la justice m’interpelle », a-t-il précisé. Il a reconnu que son interpellation n’était pas arbitraire, contrairement à ce que certains ont tenté de faire croire.
A la jeunesse togolaise, Amron dit que la liberté d’expression existe, mais elle doit savoir que sa liberté s’arrête, là où commence celle des autres.
« Il n’est pas interdit de dire ce qu’on pense pour dénoncer, mais nous devons apprendre et savoir le faire en étend dans le cadre légal » a relevé l’artiste, qui demande à la population de joindre sa voix à la sienne pour présenter les excuses et demander pardon au président du conseil, par rapport aux mots outrageux et injurieux qu’il a eu à son endroit.
Dans la vidéo, Amron a conclu ses propos en demandant solennellement pardon à Faure Gnassingbé à travers ces mots. « Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, je viens solennellement devant le peuple togolais et devant le monde entier vous présenter mes plus sincères excuses, par rapport à tout ce que j’ai eu comme propos dégradants et injurieux en votre endroit. Puisse Dieu vous donner la force de trouver les mots pour me pardonner ma défiance. Je vous remercie ».
Crédo TETTEH