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28 mars 2024

Développement à la base : Faure Gnassingbé a lancé officiellement le samedi dernier à Kara le Fonds National de la Finance Inclusive

Le Président Faure lors du lancement du Fonds National de la Finance Inclusive
Le Président Faure lors du lancement du Fonds National de la Finance Inclusive

Le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), créé pour rendre accessibles les services financiers aux plus pauvres, par l’entremise des banques et des Institutions de microfinance, a été officiellement lancé samedi dernier à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Créé en décembre dernier par décret pris en Conseil des ministres et placé sous tutelle du Ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, le FNFI a un statut d’Etablissement public à caractère financier.
Les autorités togolaises se sont appuyées sur l’expérience béninoise pour mettre sur pied cette structure.
Plusieurs personnalités dont des diplomates et représentants d’organisations et Institutions financières internationales ont assisté à la cérémonie au Palais des congrès de Kara. Parmi ces personnalités: Nicolas Berlanga-Martinez (Chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo), Joseph Weiss (ambassadeur d’Allemagne au Togo), Robert Whitehead (ambassadeur des Etats-Unis au Togo), Serge Marie N’guessan (représentant résident de la Banque Africaine de Développement /BAD au Togo), et Mme Khardiata Lo Ndiaye (Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo).
Une délégation béninoise conduite par Reckya Madougou (ancienne ministre béninoise de la microfinance et de l’Emploi), était également dans la salle.
Selon le chef de l’Etat togolais, la lutte contre la pauvreté est d’abord de la responsabilité des togolaises et des togolais.
“Nous ne pouvons pas laisser dans notre pays, les pauvres s’appauvrir davantage. Une des réponses que nous apportons, c’est justement la mise en place de ce Fonds”, a souligné Faure Gnassingbé.
Ce dernier a marqué son “total engagement” pour la réussite de ce projet : “Tout ce que le gouvernement pourra faire, il le fera pour que ce Fonds soit une réussite. Nous sommes au service de la population, surtout les populations les plus vulnérables”.
Il a invité les femmes à soutenir ce Fonds, en respectant les règles et les procédures de remboursement des crédits qui leur seront octroyés.
“Nous serons plus ambitieux. Mais ce Fonds ne réussira pas si vous ne nous soutenez pas. Soutenez-nous, parce que c’est vous qui êtes à l’avant-garde du combat contre la pauvreté. Le plus important, c’est de respecter les règles quand vous prenez l’argent”, a souligné le chef de l’Etat, avant d’ajouter : “soyons déterminés et ambitieux”.
Notons qu’avant le lancement du FNFI, des séances régionales d’informations des communautés à la base se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, afin de permettre aux populations de cerner tous les contours du projet.
Le FNFI a pour objectif de toucher en 5 ans, environ deux millions de bénéficiaires en termes de créations d’emplois, des activités génératrices de revenus, des micros, très petites, petites et moyennes entreprises.
Financé actuellement sur fonds propres de l’Etat, le FNFI compte à terme diversifier ses sources de financement en mobilisant des Partenaires Techniques et Financiers notamment la BOAD, la BAD, la BIDC, la Banque Mondiale et le Système des Nations Unies qui ont déjà donné leur adhésion à ce nouvel instrument au service des populations.
Rappelons que le secteur de la microfinance s’est développé rapidement au Togo au cours des dix dernières années avec une clientèle qui est passée de 62.400 bénéficiaires en 1995 à 312.995 en 2004 puis à 1.333.934 au 30 juin 2013.
Cependant, ces Systèmes de Financement Décentralisés sont inégalement répartis sur le territoire national, éloignant du coup les populations des services financiers de proximité du fait d’insuffisance de mécanismes d’accès à distance aux services financiers.
Le FNFI devra prendre également en compte les questions de ressources à coûts raisonnables pour les crédits mais aussi la garantie des opérations sur les activités jugées risquées.

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