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21 novembre 2024
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FINANCES : La loi de finances rectificative votée

« Le projet de loi de finances rectificative soumis à la délibération de l’Assemblée nationale est élaboré conformément aux principes de sincérité budgétaire et de transparence dans la gestion des finances publiques édictés par les dispositions légales et réglementaires notamment celles de la loi organique n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances », C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les députés à la suite du projet de loi de finances rectificative que le Gouvernement leur a soumis. Ils n’ont donc pas hésité à adopter le projet de loi.

Expliquant le bien-fondé de ce collectif budgétaire, le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya a expliqué que la révision des prévisions budgétaires était rendue nécessaire pour prendre en compte des dépenses nouvelles afin de satisfaire aux impératifs sécuritaires et aux dépenses sociales en vue de protéger le pouvoir d’achat des ménages notamment les couches les plus vulnérables, ainsi que le réajustement de certaines dépenses à l’issue du suivi régulier de leur niveau d’exécution.

L’adoption de la loi de finances rectificative au titre de l’exercice 2022 permettra au gouvernement de prendre en compte les évolutions économiques intervenues au cours de l’exécution de la loi de finances initiale, marquées essentiellement par des tensions inflationnistes. En outre, ce collectif budgétaire se justifie par l’évolution préoccupante de la situation sécuritaire dans la sous-région à laquelle notre pays doit faire face et qui requiert une réponse urgente et des moyens adaptés à la mesure de la menace.

« Au total, la loi de finances rectificative ressort en hausse de 5,4% par rapport à la loi initiale, pour s’équilibrer en recettes et en dépenses à 1.875,8 milliards de francs CFA. L’exécution de la loi de finances rectificative se traduirait par un déficit budgétaire, dons compris, de 8,4% du PIB contre un déficit de 5,1% initialement projeté », a fait savoir Sani Yaya. Il ajoute que malgré le niveau de déficit élevé de 8,4% qui ressort de cette loi de finances rectificative et qui se justifie par les réponses impératives et urgentes à apporter aux différentes crises évoquées plus haut, le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macro-économique et l’assainissement des finances publiques, qui passe notamment par une plus grande efficience dans la gestion des dépenses publiques.

La loi de finances rectificative, exercice 2022 est équilibrée en recettes et en dépenses à mille huit cent soixante-quinze milliards sept cent quatre-vingt-cinq millions huit cent soixante-seize mille (1875 785876 000) francs CFA contre mille sept cent soixante-dix-neuf milliards cent quatre-vingt-onze millions six cent quatre-vingt-quatre mille (1779 191 684 000) francs CFA dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 5,4%. Il en découle un solde budgétaire déficitaire de 428,2 milliards de francs CFA entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie. Au titre des dépenses sécuritaires, une dotation spéciale de 102,4 milliards de francs CFA, soit 2% du PIB, est prévue pour doter nos forces armées et de sécurité de moyens adéquats (équipements et matériels) afin de leur permettre de faire face à la menace terroriste et mieux protéger nos frontières et notre pays en général.

Il s’agit donc d’une mesure adéquate, appropriée prise par le gouvernement en suivant la vision pragmatique du Chef de l’Etat, « celle de l’intérêt supérieur à savoir, renforcer l’harmonie et l’inclusion sociale, consolider la paix, renforcer la sécurité et protéger notre pouvoir d’achat », a indiqué Aklesso Atcholi, président du groupe parlementaire majoritaire, UNIR. Gerry Taama, président du groupe parlementaire NET-PDP, a remercié le ministre de l’économie et des finances de s’être prêté non seulement à cet exercice mais également de donner des réponses claires après avoir qualifié le vote « de la loi de finances rectificative, d’exercice d’humilité ».

Face à la flambée généralisée des prix des produits de première nécessité, la démarche du gouvernement est salutaire car « soucieux du bien-être de la population, il ne peut que réajuster les mesures prises pour répondre aux besoins les plus urgents de la population », a laissé entendre Komi Agbanu, président du groupe parlementaire UFC.

Koudjoukabalo

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