9è CONGRES PANAFRICAIN DE LOME : Une réaffirmation, une reconquête, un tournant, selon Faure Gnassingbé 

Le 9è congrès panafricain s’est ouvert ce lundi 8 Décembre à Lomé sous le thème, ‘’le renouveau du panafricanisme et le rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir’’. Ce 9ème Congrès panafricain de Lomé a fait l’objet de la décision Assembly/AU/Dec. 848 (XXXVI) de la 36ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement tenue les 18 et 19 février 2023.

Il s’inscrit dans la Décennie des Racines Africaines et de la Diaspora Africaine (2021-2031), décrétée par la 34ème Session Ordinaire du Sommet de l’UA les 6 et 7 février 2021. « L’adoption de la Décennie des Racines Africaines et de la Diaspora Africaine a été une réponse à une communication et demande initiale formulée par la République du Togo le 10 février 2020 lors de la 33ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) », rappelle-t-on volontiers.

Ainsi, depuis début 2023, le Togo a porté le noble et immense chantier d’organisation du 9e Congrès panafricain la volonté combinée du Président du conseil, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine des Caraïbes de la commission de l’Union africaine en permis aujourd’hui de tenir ce congrès. « Par cette décision, vous réitérez le vieil engagement de la terre de nos aïeux pour l’idéal panafricain à travers le rôle que le Togo a joué dans l’histoire de l’organisation de l’unité africaine », déclaré Robert Dussey, ministre des affaires étrangères lors de son adresse de bienvenu aux délégations des afro descendants venus du monde entier. Il a indiqué que le Togo est fier de la forte mobilisation qui traduit par son élan, le renouveau de l’idéal panafricain et la pleine conscience collective de la grande famille africaine aux enjeux cruciaux de notre temps, du défi de la renaissance africaine.

Le Président du Conseil Faure Gnassingbé, ouvrant solennellement ce 9è Congrès panafricain, a relevé que près d’un siècle après le 1er Congrès panafricain, voici que l’Afrique et la diaspora se retrouvent à nouveau au moment où l’Afrique n’est plus périphérique, ni silencieuse. « Elle est jeune, elle est forte, ouverte au monde, déterminée à ne plus être modeler par d’autres », a-t-il dit.

Pour lui, l’évènement de Lomé est une réaffirmation, une reconquête, un tournant. Car jamais, depuis les indépendances, le destin collectif des africains et afrodescendants n’a été autant entre leurs mains. Pour le dirigeant togolais, le renouveau panafricain est une nécessité stratégique car le monde change, l’ordre international se recompose, de nouveaux pôles émergent. « En ce moment de transformation, une réalité s’impose : aucune nation africaine ne peut affronter seule, l’ampleur des défis contemporain. Ni l’injustice climatique, ni les crises sanitaires, ni les fractures technologiques, ni la compétition économique mondiale. Le panafricanisme n’est donc plus seulement une idée. C’est un impératif. C’est une stratégie de souveraineté. Il s’agit de décider pour nous même sur la base d’une vision collective, réaliste et ambitieuse », a fait savoir le Président du Conseil.

De nous jours, l’Afrique doit s’affirmer en s’imposant dans le concert des nations. La réforme des institutions s’impose alors pour corriger les déséquilibres de gouvernance. Faure Gnassingbé appelle alors à la transformation des principes en plan d’actions crédibles et unifiés adossées à une mobilisation de ressources internes. « Notre développement ne viendra pas de solutions venues d’ailleurs. Il viendra d’abord de nous-même, de nos ressources naturelles, de nos jeunes talents, de nos entreprises, de nos diasporas, de nos savoirs, de nos cultures. C’est cela la souveraineté moderne », a dit Faure Gnassingbé.

A Lomé, jusqu’au 12 Décembre prochain, des colloques et des panels sont au programme. Au ministère des affaires étrangères du Togo, on soutient que le 9ᵉ Congrès panafricain de Lomé se veut avant tout un espace de réflexion où les Africains du continent et de la diaspora peuvent penser par eux-mêmes, définir leurs priorités et élaborer des stratégies communes pour le développement de l’Afrique. « Il permettra également d’adopter des décisions concrètes : la Déclaration du 9ᵉ Congrès panafricain, une feuille de route et un plan d’action pour faire progresser l’Afrique avec détermination », annonce-t-on.

ALI SAMBA

 

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