FORUM SUR LE PARTENARIAT ECONOMIQUE AFRIQUE-OCEAN INDIEN : L’installation prochaine de Toyota à Lomé, un symbole fort.

« L’installation de Toyota que nous espérons vivement, fera de Lomé un centre de distribution vers toute l’Afrique est un symbole fort. Elle illustre la confiance dans la stabilité et la compétitivité de nos infrastructures. Pour nous, ce n’est pas seulement un investissement, c’est la confirmation que l’Afrique peut offrir aux investisseurs internationaux des plateformes modernes, fiables et attractives » a affirmé hier à la TICAD9, le Président du Conseil Faure E. Gnassingbé.

Dans un discours limpide et ambitieux, Faure Essozimna Gnassingbé a su vanter les atouts  des partenariats économiques entre le Togo et le Japon mais surtout positionner notre pays comme une porte d’entrée stratégique au service de la ZLECAf et de l’ensemble du continent.

« Notre port de Lomé, seul port en eau profonde de la côte ouest-africaine, est déjà un hub logistique incontournable, capable de connecter directement la production industrielle japonaise au marché africain » a souligné Faure E Gnassingbé dans son discours.

Pour le Président du Conseil,  c’est dans la coopération entre l’Afrique, le Japon et l’océan Indien que se trouve une partie de la réponse. « C’est pourquoi je voudrais partager avec vous quatre réflexions à la fois concrètes et stratégiques sur la manière dont nous pouvons ensemble transformer cette région en moteur de croissance, de souveraineté et de durabilité » a-t-il précisé.

De l’avis de Faure E. Gnassingbé, l’Afrique et le Japon doivent co-créer des chaînes de valeur industrielles. « L’Afrique ne peut pas se limiter à exporter ses matières premières. Pas plus que le Japon ne peut se limiter à exporter ses produits finis. La véritable prospérité naît de la production conjointe. Notre ambition n’est pas seulement d’être une plateforme de transit » a- t-il affirmé.

« Ma troisième réflexion est que l’océan Indien doit être vu comme un espace de connexion stratégique pour nos deux régions. Pour l’Afrique de l’Ouest, l’Océan Indien n’est pas un horizon inconnu ou lointain, mais une extension naturelle de nos échanges avec l’Asie et le Japon. Le port de Lomé, par sa situation d’entrée sur les grands corridors trans-africains, participe déjà à cette continuité logistique entre l’Atlantique et l’océan Indien » a avancé le Président du Conseil.

L’Océan Indien comme un espace de connexion stratégique pour l’Afrique et le Japon.

Dans un développement soutenu et pragmatique, le Président du Conseil, Faure E. Gnassingbé croit fermement que la coopération africaine avec le Japon peut transformer l’océan indien en un vecteur de prospérité partagée.

« Notre ambition est de devenir un des piliers africains de l’indo-pacifique. Pour cela, notre partenariat ne doit pas se limiter à des projets isolés. L’Afrique et le Japon ont déjà une longue histoire de partenariat à travers la TICAD et l’Agenda 2063 » a soutenu Faure Gnassingbé.

« Avec le Japon, nous voulons construire un Indo-pacifique élargi et équilibré qui sécurise les routes maritimes, soutienne la transformation industrielle et renforce la souveraineté économique de notre région. Pour le Japon, l’Afrique n’est pas seulement un marché d’avenir. Elle est un partenaire stratégique capable de contribuer à l’innovation, la stabilité et à la prospérité globale. C’est pourquoi nous devons élever notre coopération à une véritable alliance stratégique fondée sur la confiance et la réciprocité » a-t-il poursuivi.

« Notre coopération doit protéger la société autant que les marchés. L’Océan Indien n’est pas qu’un espace commercial, c’est un espace humain et environnemental. Les infrastructures que nous bâtissons doivent être durables, résilientes et socialement inclusives. Il n’y aura pas de développement durable sans paix, ni de prospérité sans cohésion sociale. Le Japon et l’Afrique ont la responsabilité de faire de l’Océan Indien un espace sûr, respectueux de l’environnement et moteur de croissance bleue » a conclu le Président du Conseil.

Notons que le développement maritime et industriel ne peut plus ignorer la question climatique, la pollution marine ou la résilience des communautés côtières. Ensemble, nous devons développer une économie bleue et verte qui conjugue croissance, inclusion et durabilité. J’ai voulu vous proposer une vision ambitieuse mais réaliste : faire de la coopération entre l’Afrique, le Japon et l’océan Indien un modèle d’intégration économique, d’innovation et de durabilité.

@LEMEDIUM

 

 

 

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