Dans quelques semaines, les élèves boucleront les examens de fin d’année scolaire. Ce sera alors le temps des bilans, aussi bien pour les élèves et leurs enseignants que pour les autorités en charge de l’éducation nationale. Depuis quelques années, les réformes mises en œuvre dans ce secteur portent leur fruit. Par exemple, à la faveur de la stratégie et des programmes éducatifs inclusifs et soutenus, le taux brut de scolarisation au second cycle du secondaire connaît une progression régulière dans le pays. Une performance qui témoigne de l’engagement constant des autorités à offrir à la jeunesse un accès élargi à l’enseignement après le collège.
En effet, la scolarisation des adolescents dans le second cycle de l’enseignement secondaire s’impose désormais comme une priorité. Le taux brut de scolarisation, indicateur clé qui mesure le nombre d’élèves inscrits dans ce cycle par rapport à la population correspondante, affiche une hausse constante, grâce à des réformes ciblées et des mesures sociales ambitieuses.
La décision de rendre la scolarité gratuite au collège et surtout au lycée a constitué un levier déterminant pour améliorer la transition vers le lycée. En allégeant la charge financière des ménages, cette politique décidée par Faure Gnassingbé encourage davantage de familles à laisser leurs enfants poursuivre leurs études au-delà du collège. C’est une dynamique qui se traduit aujourd’hui par un accroissement notable du nombre d’élèves qui accèdent à la seconde et continuent jusqu’à décrocher leur baccalauréat.
La classe de seconde s’atteint plus facilement
Depuis quelque temps, les chiffres de la scolarisation affichent des signes encourageants, en particulier au niveau de la transition entre le collège et le lycée. Le taux d’accès en seconde, qui mesure la proportion d’élèves ayant validé le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), et poursuivant leur cursus dans le cycle secondaire supérieur, connaît une évolution constante. Le taux d’accès en seconde (première classe du lycée) s’est établi à 41,80 % en 2023. En 2024, il est tombé à 37,70 % et cette année, il devrait monter à 40,90 %.
Pour ce qui est du taux brut de scolarisation au second cycle du secondaire, il était de 37,40 % en 2023 et de 39,50 % en 2024. Ce même chiffre (39,50 %) devrait être obtenu en 2025. Enfin, selon les données officielles, le taux d’achèvement du second cycle du secondaire, qui était de 28,20 % en 2023 et de 29,20 % en 2024, devrait toujours pointer à 29,20 % en 2025.
Des infrastructures d’accueil construites
Le gouvernement n’en détourne pas le regard. Il renforce les infrastructures scolaires afin de répondre à la demande croissante.
De nouveaux lycées voient le jour dans plusieurs localités du pays. Ailleurs, des salles de classes de classe sont érigées pour accueillir des lycéens dans des établissements qui ne contenaient que des collèges auparavant. Ces investissements, qui permettent d’augmenter significativement les capacités d’accueil et d’offrir aux apprenants un cadre adapté et sécurisé, s’ajoutent à des appuis sociaux accordés aux élèves sous forme de bourses ou d’exonérations, afin de limiter les abandons liés aux contraintes économiques. Le pays avance et son système éducatif aussi.
La jeunesse togolaise préparée aux métiers de demain
Des mutations économiques et technologiques s’opèrent dans le monde entier. Dans la sous-région ouest-africaine, le Togo fait partie des pays qui misent sur la formation de leur jeunesse pour relever les défis de demain. À travers des initiatives ciblées dans des filières clés, les pouvoirs publics préparent une nouvelle génération de professionnels capables de porter les ambitions nationales.
Le monde est en constante évolution, marquée par le développement du numérique, des énergies renouvelables, des technologies de pointe, etc. La formation de la jeunesse devient alors un enjeu stratégique. Le Togo, fidèle à sa volonté de bâtir une économie compétitive, multiplie les initiatives pour doter ses jeunes des compétences attendues sur le marché.
L’enseignement technique et professionnel connaît ainsi de profondes réformes, visant à le rendre plus attractif et mieux adapté aux besoins des entreprises. De nouveaux centres de formation sont créés, proposant des filières en énergies renouvelables, en agriculture, en aquaculture, etc. L’objectif est clair : faire de la jeunesse un vivier de talents pour les secteurs d’avenir.
L’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs
Le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (Paeij-SP) fait foi. Il a été cofinancé par le gouvernement et la Banque africaine de développement (BAD). Arrivé à terme en 2021 après 5 ans de mise en œuvre, l’initiative a été financée à hauteur de 17 milliards de francs CFA. Le projet revendique la création de 800 000 emplois depuis 2016, dont 55 000 emplois directs. Le bilan fait également état d’un appui fait à une vingtaine de petites et moyennes entreprises ou industries (PME/PMI) et à 3 000 groupements.
Le Paeij-SP a été déployé dans des filières agricoles comme le soja, le manioc, l’élevage de petits ruminants…, ce qui a propulsé l’agriculture, secteur économique phare qui emploie 65 % de la population togolaise active, dans des dimensions fort appréciables.
Les formations en alternance pour le développement
Les Instituts de formation en alternance pour le développement (Ifad) opèrent sur le territoire. Les 3 Ifad (Aquaculture-Elavagnon, Bâtiment-Lomé et Élevage-Barkoissi) ont ouvert en juillet 2024 les inscriptions pour la rentrée académique 2024-2025.
Les formations, d’une durée de 3 ans, sont sanctionnées par un baccalauréat professionnel. Une dizaine d’Ifad sont attendus à terme sur le territoire. Ces centres qui offrent des formations qualifiantes et diplômantes s’assurent également que les apprenants diplômés soient financés. En 2024, les officiels ont indiqué que 67 % des apprenants diplômés ont été financés.
Aujourd’hui, le numérique occupe également une place centrale dans la stratégie de développement du Togo. À travers des outils comme Togo Digital 2025, des milliers de jeunes sont formés aux métiers du codage, de la cybersécurité, de la gestion/protection des données. Des incubateurs et espaces de coworking voient le jour, offrant un cadre propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat des jeunes. C’est bien là une démarche ambitieuse et visionnaire, qui place la jeunesse togolaise au cœur de la transformation du pays et de son rayonnement futur.
ALI SAMBA