Inscrit sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025, le projet d’identification biométrique (e-ID) a pour ambition d’offrir une identité et garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous.
Piloté par l’Agence nationale d’identification (ANID) avec l’appui technique de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), ce projet consistera à prendre les données biographiques et biométriques de chaque personne vivant du Togo, à travers une campagne d’enregistrement national et par régions ou zones. Un Numéro d’Identification Unique (NIU) sera ensuite attribuer sur la base de données démographiques et biométriques de l’individu ou du citoyen, qui disposera ensuite d’une carte e-ID avec un QR Code .
L’étape de recensement biométrique du Grand Lomé démarre le lundi 19 Mai prochain.
A travers une stratégie de communication et de sensibilisation bien organisée, il sied de rappeler que le Grand Lomé va accueillir les opérateurs de l’INSEED dès le 19 Mai 2025 pour environ un mois de recensement.
Déjà,la Région des Savanes a enregistré cette campagne de recensement de décembre 2024 à Février 2025.
Dès la semaine prochaine, ce sera donc le tour de Grand Lomé (Mai à Juin 2025) puis ensuite la préfecture d’Agoè Nyivé, de Juin à Juillet 2025.
Il faut préciser qu’avec les concours des médias traditionnels et des acteurs de développement, cette étape de Lomé est dans les gènes et chromosomes des populations qui n’attendent que le début des opérations pour s’inscrire et bénéficier de la carte e-ID.
Plusieurs personnes ont déjà manifesté leur attente afin de disposer de leur carte eID et leur Numéro d’Identification Unique (NIU). Plusieurs caravanes ont sillonné les artères de la ville de Lomé où des agents ont procédé à la distribution de flyers et de goodies au profit des populations. Il serait donc superflu de juger à ce jour de l’impact des stratégies de communications déployées par l’ANID et ses partenaires.
Pour information, la Commission de la CEDEAO et cinq pays de la sous-région participent au programme WURI notamment le Bénin, la Burkina-Faso, la Côte d’ivoire, le Niger et notre pays le Togo.
Avec un financement global de 395,1 Milliards USD de la Banque mondiale, le Togo bénéficie d’une enveloppe de 72 millions USD pour matérialiser ce projet à trois (3) composantes. Il s’agit du renforcement du cadre juridique et institutionnel, de la mise en place du système d’identification de base et de la promotion de l’accès aux services au travers des identifiants. Tout ceci suivant un plan de déploiement du projet en deux (2) phases à savoir une campagne d’enregistrement de masse sur l’ensemble du territoire national et ensuite l’enregistrement continu et mise à jour des données.
Ce projet d’identification biométrique (e-IDTogo) lancé face au manque de pièces d’identité pour une grande partie de la population, permet d’accéder aux services sociaux et publics tels que l’éducation, les soins de santé et l’assurance maladie, les aides sociales de l’Etat, les services financiers et de télécommunication et l’emploi décent.
Il faut noter que 53% des populations de la Cedeao n’ont pas de pièces d’identité et l’accès au programme de développement humain de base en Afrique de l’Ouest est particulièrement faible.
Au Togo, plus de la moitié de la population ne dispose pas de preuves d’identité reconnues. Ce qui justifie cette campagne d’enregistrement des personnes au Togo par l’Agence Nationale d’identification (ANID). Une opération totalement gratuite et ouverte à tout le monde et effectuée de manière séquencée dans toutes les régions du pays.
L’étape du Grand Lomé et d’Agoè-Nyivé est aussi importante dans la réussite de ce projet. Il faut noter que selon le RGPH-5, environ le quart de la population togolaise réside dans le Grand Lomé. Raison pour laquelle, les premiers Responsables de l’Agence nationale d’identification (ANID) et de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) s’y emploient efficacement, et n’occultent pas les besoins en communication et sensibilisation.
Notons qu’après Grand Lomé et Agoè-Nyivé, les opérateurs de recensement dans le cadre de ce projet seront déployés dans les régions des Plateaux, Centrale et Kara, pour le même exercice.
Crédo TETTEH
