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11 octobre 2024
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1er anniversaire/Incendies des marchés: Au-delà des messes et de la marche silencieuse du CST ; que du réchauffé !

Tristesse,désarroi et colère ce 12 janvier 2013
Tristesse,désarroi et colère ce 12 janvier 2013

Des commerçantes et commerçants ayant tout perdu dans l’incendie qui a ravagé le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont assisté dimanche à une messe catholique à la cathédrale de Lomé et à un culte protestant à Apégamé, manifestations marquant le premier anniversaire du drame. C’est une initiative de l’Association des sinistrés des marchés du Togo, appuyée par l’Association des Commerçants du Togo (ACT).

Après la messe, ces commerçantes et commerçants n’ont pu se rendre sur le site, après une marche silencieuse, les lieux étant bouclés par des forces de l’ordre. Ils avaient prévu une séance de prières, suivi d’un dépôt de gerbe sur le site du drame.

“Nous avons organisé ces cultes pour remercier le Seigneur et prier pour ceux qui ont quitté ce monde, après ces incendies. Nous avons aussi prié pour nos camarades malades qui n’ont pas pu faire le déplacement”, a déclaré Sénaya Adjomada, présidente de l’Association des sinistrés des marchés du Togo.

Par ailleurs, samedi dernier  le Collectif “Sauvons le Togo”(CST) a également organisé une “marche silencieuse” pour exiger la libération des personnes arrêtées dans cette affaire et demandé une enquête internationale.

Partis de l’esplanade du Palais des congrès, les manifestants – pour la plupart vêtus de rouge – ont sillonné certaines rues de la capitale, avant de chuter à la plage.

Rappelons que le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagés entre le 10 et le 12 janvier 2013 dans des incendies qualifiés “d’actes criminels” par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts sont énormes.

Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées, dans le cadre d’une enquête menée par une commission mise en place par le gouvernement. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire.

 

Au-delà des messes et de la marche silencieuse du CST : que du réchauffé !

Comparativement à l’association des sinistrés des marchés du Togo, le Collectif Sauvons le Togo (CST) a profité de l’an 1 des incendies criminels des grands marchés de Kara et de Lomé pour mesurer une fois encore leur aura après leur débâcle aux dernières législatives.

La stratégie à la limite du ridicule consistait à déverser les populations dans les rues sous le couvert de la célébration de la première année des incendies et y surfer pour demander une fois encore la mise en place d’une commission internationale d’enquête.

Brandir  encore la réclamation d’une commission internationale d’enquête, après avoir publié « un fameux rapport d’enquête »  revient à affirmer qu’au sein même du CST, on accorde aucune importance audit rapport qui n’a pas encore fini de montrer au grand jour, les divergences de points de vue, de stratégies, de convictions et surtout le manque de sérieux qui caractérisent le quotidien de ce collectif qui peine à mieux s’organiser et qui malheureusement affirme vouloir « sauver le Togo ». LE COMMUN DES MORTELS se pose aujourd’hui la question de savoir si les initiateurs de ce collectif ne voudraient pas plutôt en créant ce regroupement, se sauver eux-mêmes et se tailler une place au soleil par le biais de la politique ? Une question à laquelle bon nombre d’analystes politiques n’hésiteraient pas du tout à répondre par l’affirmatif.

Vu les incohérences d’actions, les dissensions et l’amateurisme qui caractérisent le vécu quotidien de ce collectif, on est à même de se dire sans se tromper que les agitations du CST ne contribueraient en rien à améliorer le quotidien des populations togolaises. Le quotidien que tout  le monde se souhaite dans notre pays, est justement celui de voir tout citoyen gagner son salaire après un boulot. Ce que le CST ne semble pas promouvoir. Au contraire, les responsables de ce collectif se cherche, se sont « spécialisés » dans les actions de rues sans sens et convictions. Ils préfèrent simplement empêcher ceux qui ne comprennent encore rien à la politique, à notre situation politique, de travailler pour espérer véritablement se libérer du besoin, de l’ennui, du vice, de la mendicité, de la clochardisation.

On surfe à outrance sur le malheur des femmes des marchés pour faire de la politique. On réchauffe les douleurs des commerçantes et commerçants des grands marchés de Kara et de Lomé. On fait du marketing autour du malheur des incendies et on appelle allègrement les victimes et les pauvres populations à se mettre au soleil, rien que pour l’aboutissement de leurs ambitions cachées. Vivement le procès dans l’affaire des incendies afin que tout chacun soit situé sur les auteurs de ces actes ignobles et que ces derniers mêmes hommes politiques, leaders politiques, avocats, députés répondent de leurs actes et paient pour le désastre occasionné.

BOA

 

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